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Conciergerie

 

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Heures de colle

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23 juin 2006 5 23 /06 /juin /2006 00:07

[Extrait de l'épisode - la version intégrale était disponible jusqu'en début 2011]


 
 

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Je veux d’un amour durable, inaltérable, inoxydable. Un amour éternel ! Je veux que notre amour soit le Grand Amour, un défi à toutes les statistiques, un pied de nez à toutes les mauvaises langues !
Mais il n’y a pas à tortiller : un amour comme celui-là ne tombe pas des nues … Ça se construit, un amour pareil ! Ça se consolide ! Ça exige du temps ! Ça ne se rêve pas au clair de la lune, oh, ça, non ! A bas la poésie ! Ici, ce qu’il faut, c’est de la maçonnerie ! D’abord parce que les fondations sont importantes : il faut qu’il y ait une bonne assise. Mais surtout parce que l’on ne construit pas des tours de Pise, en amour, mais des tours d’ivoire ! Que dis-je, « des tours d’ivoire » : des tours de Babel, même ! Mets du ciment dans tes sentiments, si tu ne veux pas avoir le cœur brisé ! Rajoute de l’eau dans ton mortier, si tu ne veux pas finir le cœur tout sec ! Prends le temps d’élaborer tes plans, te dessiner tes esquisses, de réfléchir à toutes les conséquences !
L’impatience et l’amour ne font pas bon ménage. C’est bien connu. Les impatiences amoureuses sont à l’adolescent ce qu’au renard, est la rage.

 

(pour accéder à la version intégrale, corrigée et définitive du texte, lisez Vivement l'amour !)
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22 juin 2006 4 22 /06 /juin /2006 00:07

 

[Extrait de l'épisode - la version intégrale était disponible jusqu'en début 2011]

 

 
 

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Je ravale ma salive. Va-t-elle me la transmettre, ma douce et tendre, ou va-t-elle me faire patienter jusqu’à ce que je succombe d’une déshydratation avancée des cordes vocales ?
— Vous devez être son petit ami, je suppose …
— Heu ! … Quoi ?
— C’est de la part de son petit ami ?
— Heu ! … Je ne sais pas. Marina a un petit ami qui lui téléphone, d’habitude ?
La mère éclate de rire :
— Calmez-vous, jeune homme ! Ne me faites pas une crise de jalousie : je ne suis qu’une maman curieuse qui cherche à savoir ce que fait sa fille de sa petite vie sentimentale ! … Marina ne devrait plus tarder, mais elle n’est pas là pour le moment. Donnez-moi votre nom et elle vous rappellera, si vous le désirez …
Mince ! Je suis pris au piège : condamné à dévoiler mon identité à la maman. Ce n’était pas dans mes prévisions.
— Non … Ce n’était pas très important … C’était au sujet des … J’ai été absent quelques temps et je voudrais m’informer des trucs à faire pour demain …
Le mot devoir, il vaut mieux l’éviter. C’est un piège connu, quand on est bègue, le devoir.
— Ah ! Vous êtes dans sa classe ?
 
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21 juin 2006 3 21 /06 /juin /2006 00:07

 

[Extrait de l'épisode - la version intégrale était disponible jusqu'en début 2011]
 
« Respire ! Doucement ! Respire profondément ! Tu sens tes poumons se remplir par le bas : c’est ça, ne laisse pas monter l’angoisse … »
Aïe ! Je ferais un mauvais hypnotiseur. Il ne faut jamais prononcer les mots tabous. Angoisse, c’est source d’angoisse. Trop tard ! Ça sonne chez elle et j’ai le cœur qui s’emballe et le sang qui vient me tambouriner si fort sur les tympans que je ne pourrai rien entendre.
Je suis pétrifié. Vite ! Je raccroche.
Il faut que je pense à autre chose. Quelque chose de rassurant, quelque chose d’apaisant. Bon sang ! Pourquoi n’y avais-je pas songé plus tôt ? J’ai un truc infaillible. Un truc de magicien. Un truc qui te transporte à coup sûr. Une fois, avec Florent, nous avions décidé de piéger un de nos amis au téléphone. Je m’étais fait passer pour un éditeur de livres d’histoire, et j’avais parlé sans bégayer. Pour vaincre le trac, je m’étais aperçu qu’il n’y avait rien de tel que de s’imaginer dans la peau de quelqu’un d’important.
Je vais donc renouveler l’expérience.
Je ne suis pas n’importe qui. Je suis … Je suis … Je suis le Président Directeur Général de la confédération nationale de natation française ! Je veux parler à Marina pour avoir des précisions sur ses dernières performances !
 
 
 

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Mon index se place sur le cadran et compose le premier chiffre. C’est parti. Chiffre après chiffre, c’est le numéro complet qui est égrené. Je m’imagine dans un gros costume sombre avec une cravate très vilaine avec des rayures pas dans le bon sens, bien calé au fond de mon gros fauteuil en cuir ciré, et m’allumant un gros cigare de Cuba à l’odeur épouvantable.

 

 

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20 juin 2006 2 20 /06 /juin /2006 00:07

 

[Extrait de l'épisode - la version intégrale était disponible jusqu'en début 2011]


Chez le boulanger, je renonce systématiquement à la baguette, par exemple. La baguette n’est pas faite pour les bègues. Les bègues se contentent du pain, c’est plus décent. Ce n’est déjà pas toujours facile de demander un pain, alors, la baguette, ce n’est même pas la peine d’y songer. A moins que la boulangère soit sympathique et te la propose d’elle-même. S’il n’y a qu’à répondre oui, c’est facile : on paie et on s’en va, avec une nouveauté à goûter sous le bras. Mais c’est rare. Les boulangères n’aiment pas proposer des baguettes plutôt que des pains car elles ont des consignes : c’est moins cher. Et tant pis pour les bègues, qu’ils aient des sous ou qu’ils n’en aient pas. Ils ont déjà la chance de pouvoir entrer dans les boulangeries, ces handicapés-là, alors de quoi se plaignent-ils ? Qu’ils essaient les fauteuils roulants et ils connaîtront le vrai calvaire ! Lorsque tu ne peux pas accéder ni à la poste pour compléter ta collection de timbres, ni à la pharmacie pour te soigner, ni au cinéma pour te distraire, et tout ça parce que des dictateurs du mouvement à deux pattes n’ont pas prévu de rampe, c’est autre chose, non ?
 Les bègues n’ont pas à se plaindre. Ils n’ont qu’à se taire. C’est tout.
 
 

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Alors je me tais, et j’hésite. Qu’est-ce que je fais ? Je téléphone ? Je ne téléphone pas ? Allez ! Je sors de la chambre et descend les escaliers sur la pointe des pieds. Mes parents sont couchés et le téléphone est libre, c’est un signe. Je me pose devant et je regarde le monstre droit dans les yeux du cadran. Ben oui, je vous rappelle qu’on est en 1989 : les téléphones, ce sont encore des gros monolithes en plastique hyper brillant et des numéros que l’on attrape en fourrant ses doigts là où il faut.
Il me fiche les jetons, le bourreau. Tellement frustré d’être aussi laid, il n’attend visiblement qu’une chose : que je me décide enfin à composer le numéro fatidique aux huit chiffres, et qui fera de moi sa nouvelle tête de turc officielle.
 

 

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19 juin 2006 1 19 /06 /juin /2006 00:07

 

[Extrait de l'épisode - la version intégrale était disponible jusqu'en début 2011]
 
 
 

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Sans compter que ma mère ne la laisserait jamais accéder jusqu’à mon chevet. Même si j’étais mourant, Marina n’aurait pas le droit de pénétrer le domicile à une heure aussi tardive de la soirée. Car même si je n’ai plus sept ans, se coucher tard est une aberration au bon fonctionnement intra-muros de la famille : c’est que j’ai l’école, demain ! Vous ne vous rendez donc pas compte ? Comment pourrais-je être en forme dès huit heures le matin, si je passe mes soirées à veiller jusqu’au beau milieu de la nuit ? D’autant plus que les heures de sommeil avant minuit, horaires d’hiver comme horaires d’été, sont des heures qui comptent double, d’après les grands-mères. Alors, si même les grand-mères s’y mettent …
Ce n’est pas une mince affaire, d’aimer Marina.
 
A moins que …
 
Il me vient une idée : décrocher le téléphone. En plus, composer le numéro sera facile car, depuis que Marina me l’a offert, je le connais par cœur sur le bout des doigts.
Il faudrait seulement que …

 

 

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16 juin 2006 5 16 /06 /juin /2006 00:07

 

[Extrait de l'épisode - la version intégrale était disponible jusqu'en début 2011]

— Du lancer de disque, madame.
Lorsque je commence à mettre des formes de politesse à chaque fin de phrase, c’est que je suis à bout. C’est une façon plus ou moins tordue de laisser s’exprimer mon cynisme.
— Les filles aussi ? s’enquit-elle.
— Non. Les filles, elles, elles font du lancer de javelot, madame.
 Elle leva les yeux du résumé du cours qu’elle était en train de graver en pattes de mouches, et me fixa d’un air étonné. Je lui adressai un large sourire, afin de me sauver la mise.
 

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Le moment ne dura pas loin de cinq à six secondes, et l’on aurait pu entendre une mouche voler. Je regardai alors ma montre, impoli, et fit :
— Excusez-moi si je vous presse, mais j’ai mon cours de piano à cinq heures et demie et je ne voudrais pas arriver en retard …

 

 

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15 juin 2006 4 15 /06 /juin /2006 00:07

 


[Extrait de l'épisode - la version intégrale était disponible jusqu'en début 2011]
 

 

 

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— C’est le cours de gym de trois à quatre, qui vous fatigue de la sorte ? continuait la volubile commère, bien déterminée à me tenir la jambe jusqu’à ce que la loquacité m’en tombe.
Je fixai le gros poil noir qui sortait du grain de beauté qu’elle avait au-dessus de la lèvre, et répondis par l’affirmative, songeant sans doute davantage au problème de savoir s’il fallait le faire enlever ou non, plutôt qu’à sa question proprement dite :
— Ça ne m’étonne pas ! Jean a toujours voulu pousser les élèves toujours plus loin que leurs limites ! Je m’en vais lui en toucher deux mots dès ce soir ! promit-elle en parlant de notre sympathique prof de gym, qui n’avait en réalité pour défaut que de l’avoir choisie pour femme.
 
Et je la voyais remplir les lignes de son baratin administratif, en me demandant jusqu’où, tout cela irait. Etait-elle en train de préparer une future inspection qui ne tarderait pas à lui tomber dessus ? Faisait-elle l’énumération des thèmes abordés, pour se rassurer quant au fait que nous avions tout de même fait un peu d’anglais parmi tout le temps où elle nous serinait, en français, les mêmes conseils et morales que la veille, quant au papier qu’il nous fallait économiser, le brouillon qu’il fallait utiliser jusqu’au bout, les exercices qu’il fallait faire au crayon, la gomme coûtant, à long terme, certainement moins cher que les effaceurs dont nous avions le privilège d’abuser …
— Que faites-vous, en ce moment, avec mon mari ?
 
  

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13 juin 2006 2 13 /06 /juin /2006 23:20

 

[Extrait de l'épisode - la version intégrale était disponible jusqu'en début 2011]

— Have you ever been to America ? m’a demandé la prof d’anglais, cet après-midi.
Pourquoi elle me demande ça, celle-là ? Elle ne peut pas lire ses petites fiches confidentielles, comme tout le monde ? A quoi ça sert, que l’on s’enquiquine à leur remplir des fiches de renseignements, aux profs, s’ils ne sont pas capables de s’en servir ?
Du coup, je ne lui ai rien répondu, à la prof. Marina n’habite pas en Amérique, que je sache.
Elle m’a dit que j’étais dans la lune, la prof, et que toute la classe aimerait certainement savoir à quoi j’étais en train de rêver.

 

 

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13 juin 2006 2 13 /06 /juin /2006 00:06

 

[Extrait de l'épisode - la version intégrale était disponible jusqu'en début 2011]

 

 
 

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Un instant, je restai bête, ne sachant que répondre à cela, mais soudain, un éclair me traversa l’esprit. Avec les femmes, non seulement il faut insister, mais, en plus, il faut toujours y mettre du remplissage. Le silence, il n’y a rien de pire. C’est au moment où tu fais silence, que tu leur laisses la possibilité de te jauger. Ce qu’il faut, c’est les faire tourner, tournoyer, danser, valser, perdre le nord et perdre la tête. A aucun moment une femme doit savoir où tu la mènes. Ne jamais ralentir, ne jamais s'amenuiser. Ce qu’il faut, c’est leur donner le désert aride et les berbères, et puis soudain la tempête de neige et le yeti. Si tout est fléché d’avance, sans surprise ni détournement, c’est fichu.
Je lui adressai donc une œillade, tel le comédien avant d’entrer sur scène, et, prêt à engager une tirade digne de celle du nez, dans Cyrano de Bergerac, je commençai tout simplement par répéter ce que je venais d’avouer :

 

…………
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12 juin 2006 1 12 /06 /juin /2006 00:06

[Extrait de l'épisode - la version intégrale était disponible jusqu'en début 2011]

— Tu en penses quoi, toi, de la polygamie ? lui ai-je demandé, tandis que Gilou semblait s’étouffer avec le gros pain au chocolat qu’il était en train de vouloir enfourner en une seule fois.
— Cha y est ! s’exclama-t-il la bouche pleine. Charlie a enfin décidé de monter un harem !
Je le regardai avec stupéfaction. Cette question ne s’adressait pas à lui. Pourquoi se mêlait-il de ce qui ne le regardait pas ?
— Dis … (il enfourna les quelques miettes qui lui restaient dans les mains) Tu n’as pas besoin d’un associé, à tout hasard ?
Marina le fit taire, et demanda :
— Quel genre de polygamie ? Polygamie officielle ou polygamie extraconjugale ?
Elle a toujours de ces mots ! Moi, quand je pense polygamie, je pense tout simplement à pouvoir coucher avec plusieurs nanas sans que cela pose le moindre problème …

 
 

 

 

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