18 septembre 2006
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[Extrait de l'épisode - la version intégrale était disponible jusqu'en début 2011]
— Je peux t’emprunter ta sœur ? avait dû demander le père de Jules au père de Bernard.
— Y’a pas moyen ! Tu es italien ?
— Evidemment, que je suis italien !
— Tu as une sœur ?
— Evidemment, que j’ai une sœur !
— Elle est comment ?
— C’est la plus belle de tout le pays, après ta mère à toi et à ta sœur, bien évidemment !
— Tu me la prêtes, si je te prête ma sœur ?
Moi, je ne suis pas complètement italien et donc pas complètement cousin. Mais comme nos mères respectives nous ont déposés à l’école en même temps, un peu comme des colis qui commencent à devenir un peu encombrants, nous avons fait connaissance très tôt, tous les trois. Bernard : trois ans. Jules et moi : quatre ans. Tous les trois dans une classe unique, vous savez, ces petites classes qui ressemblent à une petite maison dans la prairie : environ dix-sept ou dix-huit gamins, triés en petits groupes allant de la maternelle des tout petits au Cours Elémentaire de première année. Tandis que les petits s’exerçaient à la gouache avec la même dextérité qu’un Pollock à la fin de sa carrière, que les un peu moins petits se faisaient les bronches au bec de leurs pipeaux, que les C.P. récitaient leurs comptines, nous, Jules et moi, les deux « grands » de la classe, nous nous penchions sur nos additions à trous ou nos tables de multiplications.
(pour accéder à la version intégrale, corrigée et définitive du texte, lisez Vivement l'amour !)