Mon père a les yeux noirs. Un noir qui peut varier du regard sombre, jusqu’à la menace de mort ! Il n’aime pas que son autorité ne soit pas respectée, mon père ! Plus tard, il faudra vraiment que je me souvienne de cela, si je ne veux pas avoir à répéter le même schéma familial, avec mes propres enfants !
Je baisse la tête :
— Sa mère travaille à l’intendance du collège. Mais son père … je ne sais pas …
Lâcheté. Veux-tu me lâcher ? Sale bête !
J’évite soigneusement de prononcer le mot divorcé. Je connais déjà la rengaine : les enfants de divorcés finissent toujours par divorcer, et patapi patato, elle te fera cocu dans le dos …
— Comment ça ? Tu ne sais pas ce que fait son père ?
Il est choqué, mon père. Choqué que l’on ne commence pas, lorsque l’on rencontre Marina pour la première fois, par lui demander d’abord ce qu’il fait, son père !
— Il vit quelque part en montagne, je ne sais plus où … Avec sa mère, ils sont, euh ... comment dirais-je … je crois qu'ils sont séparés …
Ma mère laisse échapper un petit cri d’indignation.
C’est bien ma veine.
Nous ne sommes pas encore au dessert.
(pour accéder à la version intégrale, corrigée et définitive du texte, lisez Vivement l'amour !)